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PROGRAMME 2014

Samedi 9 août (à 20h) et dimanche 10 août (à 15 h)

L’ECHANGE

PAUL CLAUDEL – Version 1951

Compagie Divine Comédie
www.compagniedivinecomedie.com

Mise en scène : Jean-Christophe Blondel
Avec : Valérie Blanchon – Lechy Elbernon, Pierre-Alain Chapuis – Thomas Pollock Nageoire, Pauline Huruguen – Marthe, Yannik Landrein – Louis-Laine. Scénographie Tormod Lindgren, Costumes Laurence Ayi
Musique : Benjamin Duboc
Vidéo : Atsuhiko Watanabe
Conseil littéraire : Christèle Barbier

Quelque part sur la côte Est des Etats-Unis, à l’aube du XXe siècle : Louis-Laine, un jeune Indien, a traversé l’Atlantique, découvert un bout de la France, y a rencontré une paysanne, Marthe, l’a épousée aussitôt et ramenée dans son pays. Mais ce pays n’est plus celui de ses ancêtres. Au milieu des champs, de l’industrie et de la ville, il n’y a plus de place pour la chasse et l’errance. Tous deux survivent sans travail dans la cabane de jardin d’un grand entrepreneur, Thomas Pollock Nageoire et de sa compagne, Lechy Elbernon, actrice célèbre. Le jour se lève et la pièce racontera la dernière journée du fragile amour de jeunesse qui unit les deux jeunes époux. Louis-Laine a passé la nuit avec Lechy et Thomas Pollock a décidé de prendre Marthe pour épouse. La journée sera le temps d’un échange, épouvantable déchirement amoureux, et aussi, transition fondamentale où les plus idéalistes subissent de plein fouet la marchandisation des personnes et des sentiments. L’amour et le temps : L’œuvre s’ouvre sur un premier amour, pur et vibrant, qui se décompose sous la pression du quotidien, du manque d’argent, de la souffrance d’être sans place dans la société – et cela fait de l’Echange la pièce la plus matérialiste de Claudel. En face de ces souffrances, le désir de jouissance et de liberté de Laine est insupportablement avivé par l’image brillante de Thomas Pollock et de Lechy. Mais ces deux-là sont à l’autre bout du temps de l’amour, au-delà d’une longue vie d’amours successives. Veulent-ils « consommer » les plus jeunes dans leur soif insatiable, souhaitent-ils détruire leur innocence, voient-ils en eux leur planche de salut ? Peut-être y a-t-il un réel altruisme, une vocation quasi parentale, un projet de préparer ces enfants à un monde désenchanté ? Au spectateur de faire son chemin à travers le portrait profond et pudique de Lechy et de Thomas Pollock, que nous nettoierons des fréquentes caricatures de l’artiste extravertie et de l’entrepreneur cynique, vénal. Car ces caricatures nous empêchent de voir un sujet essentiel de Claudel, le travail du temps sur les corps désirants. « J’ai été comme cela moi aussi » dit Thomas Pollock à Louis-Laine. Les deux âges de l’amour nous parlent de cette enveloppe d’insensibilité que le temps fait épaissir, alourdir à notre surface, ce mûrissement de la mort qui travaille à chaque instant de la vie

Mercredi 13 août et jeudi 14 août à 20h

De Camille à…

Compagie Souffle 14
www.souffle14.fr

Mise en scène : Cendres Delort
avec : Lorena Felei (Camille) et Felipe Monteiro (contrebasse, composition et interprétation).

Longtemps ignoré, le génie de Camille Claudel, sculpteur, élève de Rodin et sœur ainée de Paul Claudel est maintenant reconnu. Raconter Camille signifie raconter sa démesure, son inaptitude au compromis tant dans son travail quotidien que dans sa vie sociale. C’est une vie vécue sous le signe d’une fureur créative qui finit par se retourner contre les œuvres et le génie de leur auteur. L’espace de cette lecture musicale suggère l’atelier de Camille. La relation épistolaire de l’artiste, lue par la comédienne est habillée par le son de la contrebasse, où le musicien pose parfois sa voix masculine sur certaines lettres. La complicité des deux protagonistes fait surgir la vie de l’artiste, son travail, ses relations avec sa famille, ses amis, ses ennemis.

Samedi 23 août et dimanche 24 août

LECTURES ET INSTALLATION SONORE ET VIDEO

LE RELAIS / GROUPE EXPIR
www.le-relais-theatre.fr 
groupexpir.over-blog.org/

Deux après-midi autour de deux figures marquantes de la poésie du XXème siècle. Pensées comme une déambulation dans les espaces de l’Abbaye, les visiteurs seront amenés à découvrir deux œuvres majeures, qui évoquent avec force et finesse le passage, l’intermédiaire, l’impermanence de nos vies.

– Dans la grange, (visible de 15h à 20h) « Dame Lazare », une installation sonore et vidéo, conception de Vincent Lacoste, qui évoque une grande figure de la poésie américaine, Sylvia Plath.
Avec : Claudie Decultis, vidéos d’Elsa Bacle – création sonore de Christophe Séchet – maquillage de Dany Vasseur – collaboration technique de Jacques Bouault.

– Dans la chapelle (à 17 h) la poésie de Philippe Jaccottet, lue par Vincent Lacoste (Le Relais/Groupe Expir).

PHILIPPE JACCOTTET : Lu par Vincent Lacoste

Philippe Jaccottet, poète suisse, a écrit depuis les années 1940 une œuvre riche de poèmes, de courtes proses et de carnets, dans laquelle il s’attache à retrouver un rapport sensible et émerveillé à la nature et au monde. à la recherche de la parole la plus juste, il tente de préserver l’émotion face aux choses vues, ce qui lui permet d’écrire une poésie empreinte à la fois de simplicité et de mystère. Ecrivain marqué par un désir de modestie et de retenue, il résume lui-même sa posture: « L’effacement soit ma façon de resplendir »
Grand poète contemporain, il a été tout récemment édité aux éditions de la Pléiade.
Une lecture en marche inverse qui débutera avec les dernières œuvres pour revenir a leur genèse.

DAME LAZARE : Installation sonore et vidéo d’après Sylvia Plath

Sylvia Plath a vécu entre les Etats-Unis et le Royaume-Uni de 1932 à 1963. Elle a écrit des poèmes saisissants à la fin de sa vie, qu’elle a terminée prématurément.
Cette installation qui mêle poème enregistré, sons et images vidéos, retranscrit subjectivement, dans un espace paisible et respirant, l’univers de cette immense poète, qui n’a cessé de renaître tout au long de sa vie, et rend hommage à tous ceux qui ont voulu ou tenté une fois dans leur vie de s’extraire du monde des vivants.

Samedi 30 août (à 20h30) et dimanche 31 août (à 16h)

LA BOUTIQUE DE L’ORFEVRE

Mise en scène : Pierre Fesquet
Avec : Xavier Bonadonna, Etienne Champollion, Bertrand Constant, Lucie Durand, Pierre Fesquet, Jean-Baptiste Germain, Marie Lussignol, Océane Pivoteau
Michael Lonsdale pour la voix de l’orfèvre

Avant de devenir le pape Jean-Paul II, Mgr Karol Wojtyla fut comédien et auteur d’une riche œuvre poétique et théâtrale.
Dans cette pièce au style incisif et au réalisme sans concession, Karol Wojtyla explore le mystère de l’amour conjugal à travers l’histoire contrastée de trois couples dont les destins se croisent.
– Thérèse et André : Ils ont vécu intensément leur amour, mais la vie les a séparés. André est mort à la guerre. Que représente cette absence ?
– Anna et Stéphane : Ils sont devenus si indifférents l’un à l’autre qu’Anna est tentée de quitter le foyer conjugal. Arriveront-ils à surmonter l’épreuve ?
– Christophe fils de Thérèse et d’André, et Monique fille d’Anna et de Stéphane : Ils s’aiment. Ils souhaitent se marier, mais l’idée de l’engagement de toute une vie les effraye. Surmonteront-ils leur angoisse ?
La question centrale est posée par Monique :
« Peut-on aimer quelqu’un toute sa vie ? »
Tout cela se passe sous le regard perçant et bienveillant d’un mystérieux orfèvre dont la voix se fait entendre chaque fois que le destin s’apprête à unir… ou à désunir.
La Boutique de l’Orfèvre est une œuvre universelle. Elle touche à ce qui en l’homme est le plus profond : L’amour.
Cette pièce que Jean-Louis Barrault admirait, est remarquablement interprétée par cette troupe de jeunes et talentueux comédiens.

Quelques critiques :
– « Jeu éblouissant de chaque comédien. Un vrai bijou. » « Famille Chrétienne »
– « Le public est gagné par la probité du jeu des comédiens » Jean-Luc Jeener, « Figaroscope »
– « Il y a là comme un écho de la Cantate à Trois Voix de Paul Claudel » François Claudel

Samedi 6 septembre (à 20h) et dimanche 7 septembre (à 16h)

LE SOULIER DE SATIN

PAUL CLAUDEL

La Compagie En Amazone
http://compagnieamazone.hautetfort.com

Mise en scène et adaptation : Alicia Roda
Avec : Leticia Gutierrez, Sarah Gfeller, Didier Dahan, Michel Grand, Marc Diabira, Richard Fériot
Assistante à la mise en scène : Lou Andre
Co-adaptation, Lumières : Pascal Guignard Cornélien
Scénographie : Richard Fériot

Notre objectif est de faire découvrir un chef- d’œuvre magnifique, rarement joué, et qui fait peur tant il est long, mystique et foisonnant. Pourtant, Le Soulier de Satin est l’un des plus beaux textes de la littérature française du XXème siècle, une magnifique histoire d’amour.
Notre adaptation est volontairement réduite et simplifiée. Sa durée ne dépasse pas les 1h 45 (au lieu des 11 heures originelles…). De plus de 70 personnages, nous n’avons gardé que les 6 principaux, afin de rendre compte de toute l’intensité de leur histoire ; celle de quatre êtres guidés, manipulés par deux instances supérieures, qui les assignent à des destinées plus hautes. L’histoire d’une femme déchirée, prise en étau entre deux hommes, et à qui il revient de les élever l’un et l’autre au sublime. Nous avons aussi tenu à garder le personnage haut en couleurs de leur fille, habitée d’extraordinaires et naïves velléités guerrières, et qui s’est donné pour mission de parachever celle de sa mère, devenue mythique à ses yeux.